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Catégorie : Vampirisme

Passion des démons
VIP-Blog de sithys
  • 2 articles publiés dans cette catégorie
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 28/06/2006 21:12
    Modifié : 08/04/2008 21:14

    Garçon (32 ans)
    Origine : Verviers
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    [ Demonologie ] [ Sorcelerie ] [ Vampirisme ]

    Erzébet Bathory

    30/06/2006 22:54

    Erzébet Bathory


                                                             Genese                                       

    Erzébet arpente de sa beauté troublante les nuits glaciales de notre histoire, de nos légendes. Son seul nom suffit à inspirer l'épouvante, la mort, à griffer nos tympans. Pourtant connaissons-nous sa véritable histoire ? Pourquoi ce maelström de violence, de meurtre et de sang ? Erzébet Bathory comtesse des supplices.



    Depuis leurs origines, les Bathory se distinguent et forment un clan, d'un mystique qui traduisit la bible jusqu'à une comtesse se baignant dans le sang. Tous étaient tarés, cruel et luxurieux, fantasques et courageux, écrit Valentine Penrose, seule biographe de la comtesse.
    Famille princière de Transylvanie, descendance d'horreur dans une patrie où créatures de la nuit et vampires dansaient sur les cadavres des villageois .

    Le nom Bathory est sans doute d'origine allemande. Le clan a trouvé son nom vers la fin du XIIIème siècle sous le règne de Ladislas IV, où un chevalier mérita pour sa bravoure le nom de Bator, soit "le courageux".
    De cette suite de portraits des Bathory se dégagent comme des émanations de folie. Les tares se transmettent, les Bathory souffrent de la goutte mais aussi d'un mal inconnu et étrange pour l’époque, l’épilepsie. Toute sa vie Erzébet se plaindra d'horribles maux de têtes .

    Mon époux bien aimé, je vous écris au sujet de mes enfants. Grâce à Dieu, ils vont bien mais Orsik à mal aux yeux et Kato a mal aux dents. Je vais bien, mais j'ai mal à la tête et aux yeux aussi.

    Erzébet, lors de la rédaction de cette lettre, n'est pas encore devenue un monstre, elle n'a que 36 ans.


    Génealogie

    Etienne Bathory, nommé prince de Transylvanie en 1571, réussit à devenir roi de Pologne le 10 juillet 1575 ; un règne de gloire et de conquêtes . Il reforma l'armée, créant la cavalerie polonaise pour contrer les attaques d'Ivan le terrible et mourut le 12 décembre 1586, épileptique... Un autre oncle, Istvan, illettré, menteur, faux monnayeur, finit ses jours dans le délire :

    Une folie telle qu'il prenait l'été pour l'hiver et se faisait alors voiturier en traîneau, comme par temps de neige sur des allées couvertes de sable blanc.



    Gabor Bathory

    Gabor Bathory, cousin d'Erzébet fut Roi de Transylvanie en 1608, il se rendit célèbre pour ses débauches et son orgueil. Il commit l'inceste avec sa soeur Anna dont il eut deux enfants qui moururent avant l’âge de 12 ans . Il mourut le 27 octobre 1613, tué soit par ses ennemis, soit par une foule vengeresse.
    Un second Gabor, célèbre pour ses crises de possession au cours desquelles il mordait.
    Klara, tante d'Erzébet, "cette folle qui prenait ses amants sur tous les chemins de Hongrie et jetait dans son lit les femmes de chambre" commente Valentine Penrose. Elle épuisa quatre maris et en assassina un en l’étouffant sous un oreiller. Vers la fin de sa vie, elle entretint un jeune homme à qui elle offrit un beau château, mais un pacha fit rôtir le profiteur à la broche, quant à Klara, elle finit violée par une garnison ; elle n'en serait pas morte, mais on la poignarda pour en finir.

    Enfin signalons Andreas, le cousin d'Etienne qui fut tué à coups de hache au sommet d'un glacier.
    Erzébet est issue d'un mariage consanguin, Anna : sa mère, soeur d'Etienne Bathory épousa son cousin György Bathory dont elle eut quatre enfants : Istvan un fou sadique, Erzébet et enfin deux filles, Sophie et Claire.


    L'époque

    Famine et peste régnaient en maîtres, le péril turc était omniprésent, la Hongrie était un grenier qu'ils pouvaient piller à loisir .
    Les paysans ne pouvaient aller travailler dans les champs qu'avec l’épée au coté et leur chevaux scellés pour s'enfuir en cas de nécessité. La guerre faisait rage, lors d'une défaite Hongroise, Soliman tint son divan sous une tente rouge où deux mille têtes coupées servaient de trophées ; ils y'avaient des têtes d’évêques, de riches mais celle du roi manquait, on ne la trouva qu'un peu plus tard dans un marais...
    La sorcellerie était omniprésente car elle est la fille de la crainte et de la misère. Elle trouvait en ce chaos les forces nécessaires pour grandir, pour prospérer et ainsi étendre les monstrueux tentacules de la superstition et de la folie.



                                                             Vie

    Erzébet Bathory

    Elle naquit en 1560. Sa jeunesse se passa dans de sombres châteaux, battus par les vents d'hiver. La mélancolie et la mort furent ses compagnes de jeu. Le danger Turc préoccupait, toujours parvenaient les échos des cris des victimes, les Reines et favoris étaient décapites, assassinés. Les forces de la mort tournoyaient, telle une brume dévorante sur l'ensemble du pays.
    Fiançailles à 11 ans avec un Hadasdy, grande famille de Hongrie, Ferencz était né le 6 octobre 1555, grand combattant devant l'ennemi turc, méritant pour sa bravoure le titre de Prince noir.

    L'usage voulait qu'Erzébet fut élevée par sa future belle mère, une femme pudibonde qui la privera de toutes les joies de l'enfance, l’assommant de saintes lectures et de prières.
    Le mariage eut lieu quatre années plus tard en mai 1575, s'unissaient alors deux des plus puissantes familles du pays.
    Les jeunes mariés se fixèrent à Csejhhe, en un château sombre et lugubre sur une montagne désertique. C'est là qu'Erzébet passera la plus grande partie de son existence tandis que son époux guerroie. Elle s'ennuie, seule, abandonnée, elle erre parmi les longs couloirs humides et noirs du château.



    Ruines du chateau de Csejthe

    Trompa t-elle son mari ? Sans doute, lors de son procès, son lesbianisme fut mis au grand jour, Valentine Penrose fait allusion à une femme mystérieuse, une initiatrice aux amours ancillaires.
    Les premières manifestations de sa cruauté se manifestèrent déjà du vivant de son mari. Une parente de ce dernier fut dévêtue, enduite de miel et abandonnée un jour et une nuit dans le jardin pour que les insectes la piquent, l'une des punitions d'Erzébet ...


    1579, sa belle mère meurt, c'est de cette époque que date le seul portrait, aujourd'hui disparu de la comtesse. Elle se rendit plusieurs fois à Vienne, déjà le surnom de Blutgräfin, (la comtesse sanglante) circulait. On racontait des histoires de sang coulant dans la capitale, de cris des filles assassinées.
    Vers la fin du XVIème siècle, le couple acquit une vieille bâtisse, il semble que son sadisme ne connut plus de bornes. La nuit se gonflait de hurlements et, chaque matin, Illona et Darko son aide jetaient dans la rigole des baquets d'eau rougies.
    C'est aussi dans cette maison qu'il fallait verser des cendres tout autour de son lit ; car les flaques de sang, dans sa chambre étaient si vastes, qu'elle ne pouvait les franchir pour aller s'étendre. A cette remarque de Valentine Penrose s'ajoute celle d’ Ilona :

    Même en son palais de Vienne, la comtesse cherchait un endroit où pouvoir les torturer à l'abri ; il fallait toujours laver les murs et le plancher .

    Les séjours dans cette bâtisse de l'horreur furent toujours exceptionnels. Trois enfants pourtant naquirent, elle sut toujours rester une mère aimante et attentive. Les années passèrentt, contre l'ennui, contre le temps qui passe, Erzébet veut rester jeune et belle.
    A cinquante ans, aux dires des témoins, elle présentait un aspect de jeunesse presque effrayant, une pâleur laiteuse qui fascinait et épouvantait à la fois.
    Le 4 janvier 1604, son époux meurt, Erzebet est de nouveau seule, veuve. Des lors elle se montrera impitoyable, cette situation lui apporta des forces nouvelles. Les complices redoublent d'effort pour apporter d'autres victimes, en échange de nourriture ou de récompenses, des complices au sein des villages apportent de pauvres jeunes filles à l'ogresse.
    La rumeur gonfle, hurle, trop de filles disparaissent ...


                                                             Crimes

    Les complices


    Ujuary Janos, surnommé Ficzko, un bossu idiot à la fois servile et sadique, il n'avait pas 20 ans lorsqu'il fut condamné .
    Jo Ilona entra quant à elle en 1591. Ce fut la nourrice des enfants de Bathory. On la décrit grande, forte, laide et répandant une horrible odeur propre aux femmes qui ne se lavent pas.
    Dorotya Szentes, surnommée Dorko, spécialisée dans les incantations et les envoûtements. Kandoska, ivrognesse ayant pour mission de parcourir le pays. Enfin, Katalin Beneizky qui devait faire disparaître les cadavres.
    Celle qui sans conteste libéra la folie meurtrière de Bathory fut Anna Darvulia, Ficzko lors du procès avoue que seulement après l'arrivée de Darvulia, les tortures devinrent plus cruelles.
    Selon Valentine Penrose, elle fut celle qui initia Erzébet aux jeux les plus cruels, qui lui apprit à regarder mourir. En 1609, lorsque les soupçons se firent plus fort autour de Bathory, la sorcière s'enfuit dans la foret, nul ne la revit jamais.

    Quelle sont les parts de responsabilités de cette galerie d'horreur ? Quelle est le rôle exact d'Erzébet ? l'histoire restera silencieuse comme un tombeau...



    Les supplices


    Lors de son interrogatoire Ficzko déclara :

    Elles attachaient les mains et les bras très serrés avec du fil de fer, et les battaient à mort, jusqu’à ce que tout leur corps fut noir comme du charbon et que leur peau se déchirât.
    Dorko quant à lui déclara :

    Les doigts étaient coupés un à un avec des cisailles, Ilonna apportait du feu, faisait rougir les tisonniers, les appliquait sur la figure, le nez, et la bouche.
    Quelquefois les filles étaient laissé sans nourriture et sans eau durant plusieurs jours.
    Ilona donne des précisions :

    La maîtresse avait fait chauffer à blanc une clé et brûlé grâce à elle la main des jeunes filles. Elle faisait de même avec des pièces de monnaie que les jeunes filles avaient trouvées sans les rendre à la maîtresse.

                                                            Justice

    Justice

    Noël 1610, des personnalités avaient demandé accueil à Erzébet, parmi les hôtes, l'Empereur d'Autriche, le palatin Gÿorgy Thurzo, demandèrent officiellement l'asile, en fait devant les rumeurs, Thurzo se livrait à une enquête, il interrogeait, il cherchait .
    Vienne l'autorise enfin à une perquisition. La fouille fut accablante, du sang, des corps, l'horreur.

    Dans une cellule, le bétail qui attendait les prochaines séances de massacre, elles dirent qu'elles avaient avalé la chair grillée de leurs compagnes mortes ; unique nourriture. On découvrait dans son propre appartement des pentacles et tout un appareil pour des messes impies ainsi que des escaliers secrets menant à des cachots ou à la salle de torture.


    Gyorgy Thurzo

    La sentence est douce, Thurzo la condamne :

    Erzebet, tu es comme une bête. Tu vis tes derniers mois. Tu ne mérites pas de respirer l'air de cette terre, ni de voir la lumière de Dieu ; tu n'es plus digne non plus d'appartenir à la société humaine. Tu vas disparaître de ce monde et tu n'y rentreras jamais, les ténèbres t'entoureront .
    Je te condamne à la prison éternelle dans ton propre château.

    On décide de cacher l'affaire dans l’intérêt des descendants, Bathory est une famille puissante et connue, le Roi n'approuve pas, le procès se déroula à Biese entre les 2 et 7 janvier 1611.

    Attendu que ses complices étaient Ficzko, Jo Ilona et Dorko, et que ces crimes demandent châtiment, nous avons décidé qu'à Jo Ilona, puis à Dora Szentes, les doigts seront arrachés par les pinces du bourreau ; elles seront ensuite jetées vivante dans le feu. Ficsko vu son âge eut droit à une peine plus modéré, il sera décapité avant que son corps ne soit jeté au feu.

    Le roi voulut l’exécution d'Erzébet mais une fois encore Thurzo se defendit en rappelant la grandeur des familles qui se terraient derrière le nom de Bathory. Enfin en avril, sans doute sous la pression de la cour royale, on confirma la sentence de Thurzo, la prison perpétuelle.
    Erzebet fut emmurée, des maçons bouchèrent les fenêtres, hormis quelques centimètres carrés. Durant trois ans et demi, elle vécut ainsi dans cette lugubre lueur de puits.

    Elle mourut le 21 août 1614. Deux témoins attestent de sa mort, la nouvelle recrue qu'on avait mise de garde, curieuse de voir cette goule que l'on disait d'une si grande beauté, jeta un coup d'oeil par l'ouverture et la vit, allongée sur la face immobile ....



    Ingrid Pitt dans Countess Dracula, de Peter Sasdy, Angleterre 1971.
    Paloma Picasso
    dans les Contes immoraux, de Walerian Borowczyk, France 1974.

     

    Sithys






    Anecdotes et histoires liées au Vampirisme

    29/06/2006 23:07

    Anecdotes et histoires liées au Vampirisme




    Anecdotes et histoires liées au Vampirisme



    S'il y'eut jamais au monde une histoire
    garantie et prouvée, c'est celle de
    Vampires.
    Rien ne manque : rapports officiels,
    témoignages de personnes
    de qualité,de chirurgiens, de prêtres,
    de juges : l'évidence est complète.

    Jean Jacques Rousseau
      



    Depuis la nuit des temps, l'homme a matérialisé sa peur de la mort et du néant par l'apparition d'angoisses nocturnes.

    La spectropathie fondée sur l'hallucination de la vue et du toucher ainsi que la tristesse des sujets et les cauchemars allaient alimenter un climat contagieux de terreur collective dont le vampire est certainement la créature la plus connue.

    Parmi ces formes, l'animation démoniaque d'un cadavre est certainement la plus ancienne, on retrouve ces traces jusqu'à l'antiquité et au début du christianisme.

    Le démon pouvait prendre une forme corporelle attractive (succube) afin d'ajouter la possession physique à la possession psychique.

    Il pouvait se contenter à cette fin d'entrer en possession du corps d'un défunt et de le manoeuvrer comme un automate.

    Ces démons pouvaient prendre la forme d'une jolie fille pour les posséder et les sucer de leur sang , les égorger ou les dévorer.

    On distingue parmi ces " précurseurs " indirects des vampires :


    • Les Lamies :serpents ailés se terminant par une tête et un buste de femme. Dans la mythologie grecque, Lamia, autrefois belle jeune femme fut punie par la jalouse Héra qui tua tous ses enfants, pour se venger Lamia se métamorphosa en monstre, mangeant les nourrissons des jeunes parents.
    • Les Striges :démons femelles aillées munies de serres.
    • Les Empuses :spectres multiformes de la nuit pouvant se muer en monstres innommables ou en créatures de rêve.
    • Les Omosceles :démons aux pieds d'ânes qui s'attaquaient aux voyageurs égarés.

    Une variante orientale de ces démons est la Goule qui d'après les Mille et une nuit erre dans les campagnes et se jette par surprise sur les passants pour les tuer ou le cas échéant se rend la nuit dans les cimetières se repaître de la chair des défunts.

    Pourtant vers le milieu du 18 ème siècle qu'on s'applique à nous dépeindre comme celui des lumières et du rationalisme, d'étranges cas sont signalés dans la lointaine Hongrie ....

    Elle est le théâtre d'abominations, on y' voit des hommes morts depuis plusieurs mois revenir, parler, marcher, infester les villages et sucer le sang de leurs proches.

    Pour ces malheureux villageois, une seule délivrance : l'exhumation du corps, l'empalement, la décapitation et l'extirpation du coeur.

    D'autres par contre entendent la nuit venue dans les cimetières les morts "mâcher" dans leurs tombeaux provocant un bruit semblable à celui qu'un porc fait en mangeant.

    Un fil ténu relie l'état vampirique à la démonologie, il réside d'une part dans les croyances folkloriques qui veulent qu'après leur mort, les loup garous deviennent vampires ; d'autre part dans le fait que les démons incubes empruntent souvent le véhicule des cadavres pour parvenir à leurs fins érotiques.

    Cadavres de sorciers, excommuniés, suicidés sont la nourriture diabolique d'une psychose infernale.

    Delancre l'exprime clairement dans son Tableau de l'inconstance paru plus de cent ans avant le déclenchement de cette incroyable épidémie :

    Les corps des morts ne sont jamais ôtés de leur repos par les bons anges ...

    Les démons seuls qui tourmentent les mortels et morts et vivants, ont accoutumés de s'en servir ...

    Les démons se joignent volontiers au corps des méchants et des damnés

    De nombreux intellectuels se penchèrent sur cet inquiétant problème qui n'avait rien de tellement nouveau puisque la Bible, Homere, Ovide l'avaient abordé par le biais de la nécromancie.

    Plus édifiant encore sont les faits mentionnés dans de nombreux comptes rendus, des textes rapportent que l'évêque d'Olmütz en Moravie, devant la multiplication des plaintes des villageois de la région, mit sur pied des commissions d'enquêtes. Ces dernières recueillaient les témoignages, exhumant les corps suspecté de maléfice nocturne et procédaient à leur examen.

    En cas d'absence de signe de corruption charnelle, les corps étaient soumis à une procédure judiciaire au terme de laquelle ils étaient livrés au bourreau pour être exécutes suivant un rituel particulier :

    Après leur avoir planté un pieu en plein coeur et coupé la tête, les restes étaient brûlés et les cendres dispersées.

    Ces commissions étaient généralement formés d'autorités ecclésiastiques, militaires, judiciaires et médicales.

    Une anecdote tirées du livre de Michael Ranft " De masticatione mortuorum in tumulus liber " sur le cas de Mr Plogojovitz :

    Après donc qu'on est exhumé le cadavre, on trouva que son corps n'exhalait aucune mauvaise odeur, qu'il était entier et comme vivant, à l'exeption du bout du nez qui paraissait un peu flétri et desséché.

    Que ses cheveux et sa barbe étaient crus, et qu'a la place de ses ongles qui étaient tombés, il en était venu de nouveaux ; que ses sous sa première peau, qui paraissait comme morte et blanchâtre, il en paraissait une nouvelle saine et de couleur naturelle, ses pieds et mains étaient aussi entiers qu'on les pouvait souhaiter dans un homme bien vivant.

    Ils remarquèrent aussi dans sa bouche du sang tout frais, dans l'indignation ou se trouvaient tous les assistants, on envoya aussitôt chercher un pieu bien pointu, qu'ils enfoncèrent dans la poitrine du vampire, d'ou il sortit quantité de sang frais et vermeil, de même que par le nez et la bouche. Après cela les paysans mirent le corps sur un bûcher, et le réduisirent en cendres

    Ce type de procès aux défunts se multiplièrent au début du XVIII eme siècle en Europe centrale et orientale, c'est l'Abbé benedictain Dom Augustin Calmet qui synthétise le mieux les préoccupations en rassemblant nombre de témoignages et de compte rendus dans son " Traité sur les apparitions des anges, des démons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohème, de Moravie et de Silésie " de 1751.

    Une étude qui connut un succès dans pareil, Jean Jacques Rousseau dans une lettre à l'archevêque de paris, s'avouait étonné par l'abondance de témoignages autorisés.

    Voltaire dans son dictionnaire philosophique relevait le paradoxe suivant :

    Les chrétiens d'Occident considéraient ces corps comme un signe de béatitude tandis que pour les chrétiens d'Orient, il s'agissait d'un signe de damnation

    Cette multitude de textes nous démontrent comment les superstitions et les terreurs ancestrales exerçaient leurs influences sur les esprits ou chacun suivant la remarque du célèbre criminologiste Le Dr Locard " On tremblait à l'idée de s'éveiller dans un tombeau ".

    Depuis très longtemps le peuple des campagnes avait constaté que les démons hantaient les cimetières, obligeant les personnes disparues soupçonnées de vampirisme de dévorer leur suaire.

    Ce bruit résultant de cette mastication passait pour annoncer l'éclosion de la peste et entraînait la violation et la mutilation des cadavres.

    Deux illustres savants :Phillipe Retrius, auteur d'un traité De masticotione mortuorum de 1679 et Michael Ranft, à qui l'on doit un De masticatione mortuorum in tumulus de 1728 devaient accréditer l'hypothèse selon laquelle certains défunts dévoraient dans leurs tombeaux tout ce qui s'y trouve.

    Toujours selon Dom Calmet la coutume voulait qu'on mît une motte de terre sous leur menton ou qu'on leur serrât la gorge lors de la mise en bière.

    On tentera de répondre à ces cinq questions :


    • Les morts mâchent-ils en faisant du bruit avec la bouche ?
    • Dévorent ils leur linceul ?
    • Sont ils le plus souvent de sexe féminin ?
    • Se manifestent ils seulement en temps de peste ?
    • Causent ils la mort de leurs proches ?

    Quelques réponses :

    Les morts dévorent ils leur vêtement ?

    Or les rapports fournis sur les morts qui mâchent, en majorité s'accordent pour dire que le mort a dévoré et avalé de ses vêtements funéraire tout ce qu'il a pu atteindre avec sa bouche.

    Or le cas Hongrois que nous nous efforçons d'examiner ne nous livre pas d'information semblable.

    Exhumé, Plogojovitz avait tous ses vêtements encore intacts.

    La seule chose qui semble appartenir a ce motif est le sang qu'on a trouvé dans la bouche et que l'on a cru sucé par lui sur des gens qu'il avait tués. Les serpents carnivores : peut il en naître de la moelle des os ? Il existe plusieurs espèces de créatures qui se nourrissent de chair humaine et qui peuvent facilement descendre dans les tombes pour y ronger les cadavres. la première place revint aux serpents dont on constate le goût pour la chair tendre .

    Cause de la voracité des morts :

    Nous pensons que les serpents élisent domicile dans les cadavres et que ce sont eux qui tirent les étoffes

    Le sexe féminin :

    Toute pierre est bonne à ramasser pour la lancer sur la réputation de la femme

    Pourquoi la devoration des cadavres ne s'observe qu'autour de la bouche ?

    Nous répondons :c'est parceque ces parties là sont dénudées, la coutume veut que le corps soit couvert avant l'ensevelissement par les vêtements funéraires, à l'exemption du visage et des mains, ainsi les autres membres restent généralement hors d'atteinte dans les tombeaux mais les mains, du fait de leur maigreur n'offrent guère de pâture aux petites bêtes, en revanche le visage et le cou, charnue et d'un tissu riche en graisse sont les parties les plus tendres à manger et constituent donc une proie plus facile à manger

    Un raisonnement logique nous permet d'expliquer l'apparition de ces superstitions par :

     

    • Inhumations précipitées à la suite de prénomenes cataleptiques ou d'épidémies hautement contagieuses.
    • Croyances et superstitions relatives a la méchanceté des disparues.
    • La mort des suicidés dont les villageois se sentaient plus ou moins responsables.
    • La conservation " miraculeuse " des cadavres par des terrains riches en arsenic .
    • la porphyrie :anomalie du métabolisme entraînant des malformations dentaires et incitant à réclamer des absorptions de sang.






    Lettre d'un fort honnête homme et fort instruit de ce qui regarde les revenants

    Mon cher cousin,

    Vous souhaitez être informé au juste de ce qui se passe en Hongrie au sujet de certains revenants, qui donnent la mort à bien des gens en ces pays là. Je puis vous en parler savamment, car j'ai été plusieurs années dans ces quartiers là, et je suis naturellement curieux.

    J'ai ouï en ma vie raconter une infinité d'histoires ou prétendues telles, sur les esprits et les sortilèges, mais de mille, à peine ai je ajouté foi à une. On ne peut être trop circonspect sur cet article, sans courir le risque d'en être trop dupe.
    Cependant il y'a certains faits si avérés qu'on ne peut dispenser de les croire. Quant aux revenants de Hongrie voici comment la chose s'y passe.

    Une personne se trouve attaquée de langueur, perd l’appétit, maigrit à vue d'oeil, et au bout de huit ou dix jours, quelquefois quinze, meurt sans fièvre ni aucun symptôme que la maigreur et le dessèchement. On dit en ce pays là que c'est un revenant qui s'attache à elle et lui suce le sang. De ceux qui sont attaqués de cette maladie, la plupart croient voir un spectre blanc qui les suit partout, comme l'ombre fait corps.

    Lorsque nous étions en quartier chez les Valaques dans le Banat de Temesvar, deux cavaliers de la compagnie dont j'etais cornette, moururent de cette maladie et plusieurs autres, qui en étaient encore attaqués en seraient morts de même, si un caporal de notre compagnie n'avait fait cesser la maladie en exécutant le remède que les gens du pays emploient pour cela. Il est des plus particuliers et quoique infaillible, je ne l'ai jamais lu dans aucun rituel. Le voici :

    On choisit un jeune garçon qui est d'âge à n'avoir jamais fait oeuvre de son corps, c'est a dire qu'on croit vierge.
    On le fait monter à poil sur un cheval entier qui n'a jamais sailli, et absolument noir, on le fait promener dans le cimetière et passer sur toutes les fosses ; celle où l'animal refuse de passer, malgré force coups de cravache qu'on lui délivre, est réputée remplie de Vampires ; on ouvre cette fosse, et l'on y trouve un cadavre aussi gras et aussi beau que si c’était un homme heureusement et tranquillement endormi ; on coupe le col du cadavre d'un coup de bêche, dont il sort un sang des plus beaux et des plus vermeils et en quantité. On jurerait que c'est un homme des plus sains et des plus vivants qu'on égorge. Cela fait, on comble la fosse, et on peut compter que la maladie cesse et que tout ceux qui en étaient attaqués recouvrent leurs forces petit à petit, comme gens qui échappent d'une longue maladie et qui ont été exténués de longue main.

    Augustin Calmet, Extraits de Dissertation sur les apparitions des esprits, 1751.






    Après donc qu'on est exhumé le cadavre, on trouva que son corps n'exhalait aucune mauvaise odeur, qu'il était entier et comme vivant, à l'exeption du bout du nez qui paraissait un peu flétri et desséché.

    Que ses cheveux et sa barbe étaient crus, et qu'a la place de ses ongles qui étaient tombés, il en était venu de nouveaux ; que ses sous sa première peau, qui paraissait comme morte et blanchâtre, il en paraissait une nouvelle saine et de couleur naturelle, ses pieds et mains étaient aussi entiers qu'on les pouvait souhaiter dans un homme bien vivant.

    Ils remarquèrent aussi dans sa bouche du sang tout frais, dans l'indignation ou se trouvaient tous les assistants, on envoya aussitôt chercher un pieu bien pointu, qu'ils enfoncèrent dans la poitrine du vampire, d'ou il sortit quantité de sang frais et vermeil, de même que par le nez et la bouche.

    Après cela les paysans mirent le corps sur un bûcher, et le réduisirent en cendres .


    Sprenger, Malleus Maleficarum, part 1.

    Un de nos inquisiteurs ayant rencontré une ville devenue presque déserte par une mortalité d'hommes, apprit qu'on attribuait ce fléau au pouvoir d'une femme ensevelie, et qui avalait peu à peu le drap mortuaire dont elle état enveloppée. On lui dit encore que le fléau de la mortalité ne cesserait que lorsque la morte aurait avalé tout le drap. L'inquisiteur ayant assemblé tout le conseil,fit creuser la tombe, de concert avec le maire de la ville, et l'on trouva que la moitié du suaire était déja avalé et digéré. A ce spectacle l'un d'entre eux tira son sabre, coupa la tête au cadavre, la jeta hors de la tombe, et la peste cessa. Après une enquête exacte on découvrit que cette femme avait été adonnée pendant une grande partie de sa vie à la magie et aux sortilèges.





    Vampires, Dictionnaire philosophique de Voltaire

    Quoi! c’est dans notre XVIIe siècle qu’il y a eu des vampires! c’est après le règne des Locke, des Shaftesbury, des Trenchard, des Collins; c’est sous le règne des d’Alembert, des Diderot, des Saint-Lambert, des Duclos, qu’on a cru aux vampires, et que le R. P. dom Augustin Calmet, prêtre bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes et de Saint-Hidulphe, abbé de Sénones, abbaye de cent mille livres de rentes, voisine de deux autres abbayes du même revenu, a imprimé et réimprimé l’histoire des vampires avec l’approbation de la Sorbonne, signée Marcilli!

    Ces vampires étaient des morts qui sortaient la nuit de leurs cimetières pour venir sucer le sang des vivants, soit à la gorge ou au ventre, après quoi ils allaient se remettre dans leurs fosses. Les vivants sucés maigrissaient, palissaient, tombaient en consomption; et les morts suceurs engraissaient, prenaient des couleurs vermeilles, étaient tout a fait appétissants. C’était en Pologne, en Hongrie, en Silésie, en Moravie, en Autriche, en Lorraine, que les morts faisaient cette bonne chère. On n’entendait point parler de vampires à Londres, ni même à Paris. J’avoue que dans ces deux villes il y eut des agioteurs, des traitants, des gens d’affaires, qui sucèrent en plein jour le sang du peuple; mais ils n’étaient point morts, quoique corrompus. Ces suceurs véritables ne demeuraient pas dans des cimetières, mais dans des palais fort agréables.

    Qui croirait que la mode des vampires nous vint de la Grèce? Ce n’est pas de la Grèce d’Alexandre, d’Aristote, de Platon, d’Épicure, de Démosthène, mais de la Grèce chrétienne, malheureusement schismatique.

    Depuis longtemps les chrétiens du rite grec s’imaginent que les corps des chrétiens du rite latin, enterrés en Grèce, ne pourrissent point, parce qu’ils sont excommuniés. C’est précisément le contraire de nous autres chrétiens du rite latin. Nous croyons que les corps qui ne se corrompent point sont marqués du sceau de la béatitude éternelle. Et dès qu’on a payé cent mille écus à Rome pour leur faire donner un brevet de saints, nous les adorons de l’adoration de dulie.

    Les Grecs sont persuadés que ces morts sont sorciers; ils les appellent broucolacas ou vroucolacas, selon qu’ils prononcent la seconde lettre de l’alphabet. Ces morts grecs vont dans les maisons sucer le sang des petits enfants, manger le souper des pères et mères, boire leur vin, et casser tous les meubles. On ne peut les mettre à la raison qu’en les brûlant, quand on les attrape. Mais il faut avoir la précaution de ne les mettre au feu qu’après leur avoir arraché le coeur, que l’on brûle à part.

    Le célèbre Tournefort, envoyé dans le Levant par Louis XIV, ainsi que tant d’autres virtuoses, fut témoin de tous les tours attribués à un de ces broucolacas, et de cette cérémonie. Après la médisance, rien ne se communique plus promptement que la superstition, le fanatisme, le sortilège et les contes des revenants. Il y eut des broucolacas en Valachie, en Moldavie, et bientôt chez les Polonais, lesquels sont du rite romain. Cette superstition leur manquait; elle alla dans tout l’orient de l’Allemagne. On n’entendit plus parler que de vampires depuis 1730 jusqu’en 1735: on les guetta, on leur arracha le coeur, et on les brilla: ils ressemblaient aux anciens martyrs; plus on en brûlait, plus il s’en trouvait.

    Calmet enfin devint leur historiographe, et traita les vampires comme il avait traité l’ancien et le nouveau Testament, en rapportant fidèlement tout ce qui avait été dit avant lui.

    C’est une chose, à mon gré, très curieuse, que les procès-verbaux faits juridiquement concernant tous les morts qui étaient sortis de leurs tombeaux pour venir sucer les petits garçons et les petites filles de leur voisinage. Calmet rapporte qu’en Hongrie deux officiers délégués par l’empereur Charles VI, assistés du bailli et du bourreau, allèrent faire enquête d’un vampire, mort depuis six semaines, qui suçait tout le voisinage. On le trouva dans sa bière, frais, gaillard, les yeux ouverts, et demandant à manger. Le bailli rendit sa sentence. Le bourreau arracha le coeur au vampire, et le brûla; après quoi le vampire ne mangea plus.

    Qu’on ose douter après cela des morts ressuscités, dont nos anciennes légendes sont remplies, et de tous les miracles rapportés par Bollandus et par le sincère et révérend dom Ruinart!

    Vous trouvez des histoires de vampires jusque dans les Lettres juives de ce d’Argens, que les jésuites auteurs du Journal de Trévoux, ont accusé de ne rien croire. Il faut voir comme ils triomphèrent de l’histoire du vampire de Hongrie; comme ils remerciaient Dieu et la Vierge d’avoir enfin converti ce pauvre d’Argens, chambellan d’un roi qui ne croyait point aux vampires.

    « Voilà donc, disaient-ils, ce fameux incrédule qui a osé jeter des doutes sur l’apparition de l’ange à la sainte Vierge, sur l’étoile qui conduisit les mages, sur la guérison des possédés, sur la submersion de deux mille cochons dans un lac, sur une éclipse de soleil en pleine lune, sur la résurrection des morts qui se promenèrent dans Jérusalem: son coeur s’est amolli, son esprit s’est éclairé; il croit aux vampires! »

    Il ne fut plus question alors que d’examiner si tous ces morts étaient ressuscités par leur propre vertu, ou par la puissance de Dieu, ou par celle du diable. Plusieurs grands théologiens de Lorraine, de Moravie et de Hongrie, étalèrent leurs opinions et leur science. On rapporta tout ce que saint Augustin, saint Ambroise, et tant d’autres saint, avaient dit de plus inintelligible sur les vivants et sur les morts. On rapporta tous les miracles de saint Étienne qu’on trouve au septième livre des oeuvres de saint Augustin; voici un des plus curieux. Un jeune homme fut écrasé, dans la ville d’Aubzal en Afrique, sous les ruines d’une muraille; la veuve alla sur-le-champ invoquer saint Étienne, à qui elle était très dévote: saint Étienne le ressuscita. On lui demanda ce qu’il avait vu dans l’autre monde. « Messieurs, dit-il, quand mon âme eut quitté mon corps, elle rencontra une infinité d’âmes qui lui faisaient plus de questions sur ce monde-ci que vous ne m’en faites sur l’autre. J’allais je ne sais où, lorsque j’ai rencontré saint Étienne qui m’a dit: « Rendez ce que vous avez reçu. » Je lui ai répondu: « Que voulez-vous que je vous rende? vous ne m’avez jamais rien donné. » Il m’a répété trois fois: « Rendez ce que vous avez reçu. » Alors j’ai compris qu’il voulait parler du Credo. Je lui ai récité mon Credo, et soudain il m’a ressuscité. »

    On cita surtout les histoires rapportées par Sulpice Sévère dans la vie de saint Martin. On prouva que saint Martin avait, entre autres, ressuscité un damné.

    Mais toutes ces histoires, quelque vraies qu’elles puissent être, n’avaient rien de commun avec les vampires qui allaient sucer le sang de leurs voisins, et venaient ensuite se placer dans leurs bières. On chercha si on ne trouverait pas dans l’ancien Testament ou dans la mythologie quelque vampire qu’on pût donner pour exemple; on n’en trouva point. Mais il fut prouvé que les morts buvaient et mangeaient, puisque chez tant de nations anciennes on mettait des vivres sur leurs tombeaux.

    La difficulté était de savoir si c’était l’âme ou le corps du mort qui mangeait. Il fut décidé que c’était l’un et l’autre. Les mets délicats et peu substantiels, comme les meringues, la crème fouettée, et les fruits fondants, étaient pour l’âme; les roast-beefs étaient pour le corps.

    Les rois de Prusse furent, dit-on, les premiers qui se firent servir à manger après leur mort. Presque tous les rois d’aujourd’hui les imitent; mais ce sont les moines qui mangent leur dîner et leur souper, et qui boivent le vin. Ainsi les rois ne sont pas, à proprement parler, des vampires. Les vrais vampires sont les moines qui mangent aux dépens des rois et des peuples.

    Il est bien vrai que saint Stanislas, qui avait acheté une terre considérable d’un gentilhomme polonais, et qui ne l’avait point payée, étant poursuivi devant le roi Boleslas par les héritiers, ressuscita le gentilhomme; mais ce fut uniquement pour se faire donner quittance. Et il n’est point dit qu’il ait donné seulement un pot de vin au vendeur, lequel s’en retourna dans l’autre monde sans avoir ni bu ni mangé.

    On agite souvent la grande question si l’on peut absoudre un vampire qui est mort excommunié. Cela va plus au fait.

    Je ne suis pas assez profond dans la théologie pour dire mon avis sur cet article; mais je serais volontiers pour l’absolution, parce que dans toutes les affaires douteuses il faut toujours prendre le parti le plus doux: Odia restringenda, favores ampliandi.

    Le résultat de tout ceci est qu’une grande partie de l’Europe a été infestée de vampires pendant cinq ou six ans, et qu’il n’y en a plus; que nous avons eu des convulsionnaires en France pendant plus de vingt ans, et qu’il n’y en a plus; que nous avons eu des possédés pendant dix-sept cents ans, et qu’il n’y en a plus; qu’on a toujours ressuscité des morts depuis Hippolyte, et qu’on n’en ressuscite plus; que nous avons eu des jésuites en Espagne, en Portugal, en France, dans les Deux-Siciles, et que nous n’en avons plus.

    Sithys






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